Coccinelle

Jacqueline Charlotte Dufresnoy dite Coccinelle, née le 23 août 1931 à Paris IIIe sous le nom de Jacques Charles Dufresnoy et morte le 9 octobre 2006 à Marseille, est une artiste française.

Elle est l’une des premières femmes trans connues du grand public.

Coccinelle débute dans le monde du spectacle en 1953 Chez Madame Arthur puis au Carrousel de Paris.

Elle passe à l’Alcazar de Marseille en 1953, et y compose une saisissante silhouette de Marilyn Monroe, avec lunettes et robe lamée bleue. Trois ans plus tard, elle effectue une vaginoplastie dans la clinique du Parc du Dr Georges Burou à Casablanca, devenant ainsi la première personne française connue à le faire.

Défendue par l’avocat Robert Badinter, elle devient à l’état civil Jacqueline Charlotte Dufresnoy en 1959.

En 1963, elle se produit à l’Olympia dans le spectacle « Chercher la femme » écrit et mis en scène par Bruno Coquatrix avec une pléiade d’artistes dont Pierre Doris.

À partir de 1970, elle entamera une série de tournées qui la conduiront partout sur la planète, d’Amérique du Sud jusqu’en Australie, d’Amérique du Nord jusqu’en Équateur…
À partir de 1978, elle s’établit à Berlin en Allemagne où elle est la vedette d’un des plus grands cabaret berlinois, Chez Nous.

À partir de 1992, elle se produit à Marseille. Le 11 avril 1996, elle épouse à Marseille en troisièmes noces le transformiste de chez Michou, Thierry Wilson, en direct sur TF1 dans l’émission de Jean-Marc Morandini Tout est possible. Sept ans plus tard, elle prend une semi-retraite du monde du spectacle.

En 2005, elle sort un CD, Best Of de ses plus grands succès chez Marianne Mélodie.

Elle vit ses dernières années entre le Cabaret LouLou à Marseille où elle suit les auditions des artistes régionaux avec beaucoup de rigueur et son passe temps favori : la plage.

En avril 2006, elle est victime d’un accident vasculaire cérébral que les médecins trouveront bénin, comme une alerte. Mais quelques mois plus tard, elle rechute et après un mois en soins intensifs, Coccinelle meurt d’un arrêt cardiaque à l’hôpital de la Timone à Marseille. Conformément à ses dernières volontés, elle fut discrètement incinérée et ses cendres répandues dans un lieu tenu secret.

Elle déclara à ses proches : « Je n’ai pas eu ma vie, qu’on me laisse au moins ma mort.« 

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